Les Français renégocient leur crédit
De plus en plus d'investisseurs profitant de la baisse des taux bancaires approchent leur créancier pour renégocier leur crédit.
Hausse de 53 % des demandes de renégociation de crédit en deux ans
Le courtier spécialisé en crédit immobilier, Meilleurtaux.com affirme que les investisseurs se bousculent depuis le mois d'octobre de l'année dernière aux portes des banques pour renégocier leur crédit.
L'agence affirme que le nombre de demandes de renégociation de prêt, évalué à 30 000 a doublé par rapport à 2010 à la même époque. L'entreprise avance que cette tendance devrait se poursuivre dans les prochaines semaines.
Toutefois, le courtier rappelle que cette opération n'est rentable que lorsque l'écart entre les taux atteint 0,8 point à 1 point.
Les raisons de cette augmentation
Une renégociation de crédit consiste en un remboursement d'un prêt en cours en vue de le remplacer par un autre emprunt contracté à un prix mois élevé.
Avec le niveau actuel des taux bancaires, les débiteurs espèrent profiter de l'écart entre le coût auquel ils ont contracté leur financement et le tarif appliqué en ce moment sur le marché des prêts. Le Patron de l'agence de courtage ACE, Joël Boumendil reconnait que les bailleurs n'ont pas tort.
En effet, les banques accordent par exemple un crédit sur 15 ans avec une rémunération de 3,1 % contre 3,75 en 2010 ; ce taux est de 3,55 % (3,9 % en 2010) à 20 ans.
Pour quel intérêt ?
Le but d'une opération de renégociation de crédit est donc de tirer profit de l'écart taux entre l'ancien crédit et celui que le bailleur cherche à obtenir. Frédéric Hoareau, responsable de l'agence de Meilleurtaux.com à La Réunion explique qu'une personne ayant contracté il y 36 mois un emprunt sur 25 ans au prix de 5,70 % a gagné 70 000 euros sur son coût d'acquisition en renégociant son prêt au taux de 4,10 %.
Le même technicien indique aussi qu'un autre propriétaire a pu économiser 500 euros par mois sur sa mensualité parce que le coût de son financement est descendu à 3,6 % contre 5,5 % pour son ancien crédit.